Leadership au féminin : oser se lancer en affaires

23 février 2021 par Banque Nationale
Photo d’une femme regardant par une fenêtre, l’air confiant

L’entrepreneuriat est important tant pour le PIB du pays que pour la création d’emploi, c’est pourquoi il est primordial d’en faire la promotion et de bien outiller les gens qui souhaitent se lancer en affaires. Ignorer l’apport des femmes en entrepreneuriat serait une occasion manquée. Selon l’Indice entrepreneurial québécois, le Canada fait partie d’un nombre restreint de pays qui comptent plus de 30 % de femmes entrepreneures parmi ses propriétaires d’entreprise. Pour que nous puissions faire encore mieux, notre experte partage des conseils et des outils pour aider celles qui désirent démarrer leur entreprise. 

Une illustration de 4 femmes avec le logo de la Banque Nationale

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Qu’est-ce qui caractérise le leadership féminin?

Le leadership au féminin s’applique tant aux entrepreneures qu’aux femmes dans des postes de gestion au sein d’une organisation. Qu’apportent-elles de différent aux entreprises qu’elles dirigent? « Les femmes se démarquent, de façon notable, par la capacité d’inspirer et la manière participative de prise de décisions. Elles excellent également dans la capacité de nommer les attentes et dans la reconnaissance », explique Isabelle Savard, vice-présidente, stratégie et efficacité des ventes à la Banque Nationale. 

« On constate aussi que les femmes, sans pour autant exclure les hommes, démontrent une grande force dans le développement des personnes. C’est une chose qu’elles font assez naturellement, et elles sont souvent d’excellents modèles. Ce type de gestion a généralement un impact positif sur la manière de diriger la nouvelle génération qui entre sur le marché du travail. »  

Et l’entrepreneuriat au féminin?

Pourquoi choisir de se lancer en affaires? « Premièrement, parce qu’elles ont une bonne idée! », lance sans hésitation Isabelle Savard. Aussi, parce que ça leur apporte un contrôle sur leur vie, ça leur apporte une plus grande flexibilité et de l’indépendance. »  

Selon le rapport de 2019 de l’Indice entrepreneurial Québec, les femmes sont effectivement attirées, en plus grande proportion, par l’entrepreneuriat en raison de la flexibilité offerte dans le travail, la possibilité de gérer leur propre horaire.

Quels sont les enjeux auxquels font face les femmes en affaires?

Un des enjeux auquel les cheffes d’entreprise doivent faire face est la conciliation travail-famille. « Le défi, c’est que la femme, sans généraliser, a encore un rôle assez traditionnel à la maison, souvent par choix. Elle va s’occuper davantage des activités de la famille et ce n’est pas toujours facile de conjuguer la vie de famille et le travail », ajoute Isabelle Savard. 

Un autre défi auquel les femmes doivent s’attaquer est que les entreprises qu’elles dirigent sont généralement plus petites, elles sont souvent seules à y travailler et elles peuvent donc être portées à prendre toutes les responsabilités sur elles. 

Comme elles ont beaucoup à faire, tant dans leur organisation que dans leur milieu familial, comment peuvent-elles assurer leur développement d’affaires et la croissance de leur entreprise? « C’est une préoccupation pour toutes les entreprises, mais la difficulté pour les femmes c’est qu’elles ont moins de temps et que la communauté d’affaires est traditionnellement plus masculine et que son réseau féminin est moins développé. Elles doivent donc prendre le temps de se faire accompagner, d’aller chercher des ressources, d’oser innover et d’oser passer au numérique, afin de faire perdurer leur entreprise. »

Comment une entrepreneure peut-elle surmonter ces enjeux?

L’importance de bien s’entourer

Le premier conseil qu’Isabelle Savard donne à toute personne qui se lance en affaire est d’investir du temps dans le réseautage. « Pour les femmes, le fait d’avoir un réseau solide est essentiel à la réussite de leur entreprise et même de leur carrière. Demander de l’aide c’est quelque chose que les femmes font plus spontanément, il faut juste qu’elles le fassent plus souvent. Elles doivent demander de l’aide pour se faire accompagner et tirer profit des ressources qui existent, comme se trouver du mentorat. »

Se créer un réseau, c’est également parler avec d’autres entrepreneurs et entrepreneures, partager des idées et s’entraider. « Plus on est dans l’action et en contact avec des gens qui pensent comme nous, plus ça va être un succès. Si on reste isolée, c’est plus rare que les projets fonctionnent », poursuit l’experte. 

Il existe aussi plusieurs ressources comme Femessor, une organisation spécialisée dans le développement de l’entrepreneuriat féminin, et qui offre du financement et de l’accompagnement aux femmes en affaires. Il y a aussi le Réseau M qui propose du mentorat à des gens qui ont des entreprises en tout genre. Les deux paliers de gouvernement peuvent également offrir de l’aide financière aux entrepreneures. 

Les gens qui se lancent en affaires ont une grande capacité à générer des idées. Cette habileté est essentielle tant pour le démarrage de leur entreprise que pour sa croissance ou pour y apporter des changements et pour alimenter leur modèle d’affaires.

Avoir l’audace de se lancer

Selon l’Indice entrepreneurial québécois, dans les jeunes qui désirent démarrer leur entreprise, on compte presque plus de femmes que d’hommes. « Par contre, les hommes vont le faire plus vite, souvent dans les deux années suivantes, alors que les femmes vont le faire dans les quatre années qui suivent. »

Est-ce que les femmes ont plus peur de se lancer? « Je crois qu’on manque encore d’exemples à suivre. Dans nos modèles, on a présentement beaucoup de femmes à la tête de grandes entreprises, et c’est très bien. Cependant, il faut aussi mettre de l’avant d’autres femmes dans un contexte qui les représente. Mais comment mettre en valeur celles qui sont à la tête de petites entreprises? Voilà un des défis des entreprises comme la Banque Nationale ».  

Pour Isabelle Savard, le degré d’appétit pour le risque varie en fonction des modèles de succès qu’on peut voir autour de soi et de son degré de confiance, d’où l’importance d’avoir de bons modèles. Elle encourage également les entrepreneures à oser, à se lancer dans l’action et à parler de leur projet. Elle suggère également de prendre le temps de faire un plan d’affaires, pour pouvoir prendre les bonnes décisions et voir si l’idée fonctionne. 

« On voit aussi que les femmes sont plus nombreuses à utiliser leurs économies personnelles pour se lancer en affaires, au lieu d’emprunter. Pourtant, elles ne devraient pas hésiter à aller chercher du financement. » Généralement, les femmes se lancent en affaires avec moins d’argent que les hommes, leur budget s’élève à 20 0000 $ contre 50 000 $ et elles ont tendance à demander du financement plus tard. « Ce financement peut devenir un tremplin important, notamment en l’investissant dans une présence en ligne et du marketing numérique, un premier contact avec le marché », poursuit Isabelle Savard.

Pour certaines entrepreneures, le succès peut tarder à arriver, l’important est de ne pas baisser les bras après un échec et de ne pas hésiter à se relancer en affaires. « Démarrer une entreprise n’est pas toujours facile, ce n’est pas parce que la première chose qu’on a essayée n’a pas fonctionné, qu’on n’a pas la bonne idée ou le bon profil », explique Isabelle Savard. L’entreprise ne définit pas l’entrepreneure elle-même. On peut penser au cas des créatrices d’entreprises en série, qui mettent sur pied différentes entreprises variées l’une après l’autre.  

Plusieurs outils et opportunités sont offerts aux entrepreneures et aux femmes dans des postes de direction pour les aider à affronter les défis du leadership au féminin et à rayonner. 

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